Le protocole

Réglage du « Programme Musique »

Elaboré spécialement pour régler les aides auditives pour l’écoute de la musique il peut être comparé au protocole d’appareillage auditif conventionnel qui se focalise sur l’amplification et sur l’optimisation de la perception de la parole.

Il est composé de quatre étapes détaillées ci-dessous.

Protocole de prise en charge

1. L’anamnèse va permettre de faire connaissance avec le patient et d’établir la relation de confiance indispensable au bon déroulement de la prise en charge.

En outre l’anamnèse va permettre d’explorer son histoire vis à vis de la musique : formation musicale, pratiques instrumentales ou seulement de mélomane, avec l’oreille absolue ou non… C’est à ce stade que nous allons commencer à évaluer ses attentes.

Cette anamnèse va se concentrer sur les aspects musicaux de la vie du patient avec des questions sur sa pratique :

  • Instrumentiste ou seulement mélomane ?
  • Quel instrument : corde frottée, vent, clavier…
  • Pratique professionnelle/amateur :

Si instrumentiste professionnel :

  • pratique collective ou individuelle, orchestre ou enseignement,
  • quel niveau de gêne,
  • quel impact sur la situation économique en cas d’arrêt de la pratique…

Si instrumentiste amateur :

  • même question concernant le prolongement de la pratique et l’impact psychologique
  • des problèmes physiques sont-ils associés, dextérité, douleurs…qui peuvent aussi contrarier la pratique auquel cas il faut évoquer les options d’amélioration :
  • changement d’instrument, rééducation, régime, soins adaptés

Avoir des propositions de réparation, outre la prise en charge de la surdité par l’appareillage auditif, pour répondre aux problèmes engendrés par la surdité et les conséquences sur les habitudes vis à vis de la pratique musicale

Mélomane : la réponse va être apportée par les aides auditives bien adaptées.

Les attentes des patients vont devenir identifiables à ce stade de la prise en charge et les réponses les plus pertinentes devront être envisagées :

  • S’il y a des contraintes de discrétion alors il faudra sélectionner des aides auditives de petite taille voire invisibles quitte à sacrifier un peu à l’efficacité.
  •  S’il n’y a pas de contraintes de discrétion mais des problèmes de dextérité alors nous en tiendrons compte dans les choix : appareils moins miniaturisés ou rechargeables pour éviter la manipulation des piles.
  •  S’il n’y a pas de contraintes de discrétion, il sera aussi plus facile de sélectionner les appareils les mieux adaptés en termes de traitement de signal par rapport à la pathologie (les fabricants développent des électroniques qui leurs sont propres, ce qui se traduit par des philosophies de traitement de signal particulières et importantes à connaître pour l’adapter à la pathologie).

 

L’anamnèse est une phase extrêmement importante. C’est dès cette première étape que s’établit la relation de confiance avec le patient. C’est là que se détermine la   forme que va prendre la prise en charge prothétique avec tous les choix fondamentaux : matériel, stratégie d’amplification, options diverses. Et de fait c’est dès cette étape que se joue en grande partie la réussite de l’appareillage.

2. L’audiométrie tonale et musicale pour connaître les performances de l’audition tant sur le plan quantitatif que qualitatif.

C’est une étape fondamentale qui va nous fournir toutes les informations indispensables à l’adaptation, au réglage et à l’efficacité des aides auditives.

  • Une audiométrie tonale aux inserts (sondes de mesure placées à proximité du tympan) c’est à dire qui réduit au maximum les approximations apportées par le casque.

Dans l’idéal, elle pourra être complétée par des tests au niveau du confort  (MCL) et de l’inconfort (UCL). C’est aussi le moment d’interroger le patient sur ses impressions en termes de qualité sonore ce qui pourra nous amener à rechercher des phénomènes de diplacousie et ou de distorsions.

  • La diplacousie est relativement fréquente chez les musiciens. Il s’agit d’une perception de la fréquence différente entre les deux oreilles. Mesurée au casque ces différences de fréquence vont d’une fraction de ton à une tierce ou plus encore. Cette différence varie souvent d’une fréquence à une autre, et peut n’exister que sur une partie du spectre.
  • Les distorsions auditives que l’on peut observer quand le patient nous a indiqué un problème. Nous appelons distorsion, une perception dégradée du son, par exemple un son pur qui est entendu comme un crachotement à l’image de la distorsion utilisée en musique rock pour donner un son plus gras avec un grain plus ou moins grossier. Nous utilisons le suiveur de partition pour identifier précisément les notes et les fréquences concernées.
  • Le Test de Perception Musicale (Paloma Uys, Johannesburg University) qui permet d’explorer les performances en reconnaissance de rythme, de note, de timbre et de mélodie.
  • Le Test de Préférence de Sonorité Musicale (Hugon Schwarz, Le Timée/Ircam-CERIAH) qui va nous fournir les gains nécessaires pour compenser la surdité et réduire son impact sur la perception de la musique.
  • Le Test de Qualité Sonore pour connaître la dégradation de la qualité musicale et du plaisir de l’écoute.

 

3. Le Préréglage des aides auditives repose sur le Test de Préférence de Sonorité Musicale (TPSM) qui nous fournit les gains nécessaires à la compensation de la surdité et à la perception optimum de la musique.

Deux options  existent:

  1. Implémentation avec l’appareil « Vérifit2 », des gains préconisés par CAM2 (cette machine est la seule à fournir les gains-cibles CAM2)
  2. Prérégler les aides auditives avec la méthodologie DslV5 et pondérer les réglages en appliquant les gains obtenus au TPSM.

 

4. Le Réglage fin pour s’approcher au plus près des attentes du patient

  • Exercices d’écoute et réglages interactifs avec un Score Follower (suiveur de partition)
  • Rééducation à la reconnaissance de tonalité avec the Snail (IRCAM)
  • Rééducation de tous les items dont la perception est dégradée

 

Accès Pros
A l'attention de nos confrères et consœurs audioprothésistes

Nous avons conçu une nouvelle prise en charge spécialement conçue pour un public exigeant de musiciens et de mélomanes et en quête de la dimension esthétique perdue.
Nous travaillons dans une cabine de Type LEDE (Live End Dead End) inspirée des cabines de mixage, et suivons un protocole avec les etapes suivantes : Musicien : Anamnèse / Diagnostic / Préréglage / Réglage fin.
Ces différentes étapes sont conçues de manière très originale pour permettre au patient de retrouver le plaisir de l’écoute de la musique.

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