Problématique
Impact de la surdité et Réglage de l’Aide Auditive
L’audition humaine
Le système auditif
L’audition est un sens primordial pour notre vie quotidienne.
C’est grâce à notre système auditif que nous pouvons communiquer, apprendre, interagir avec notre environnement sonore et écouter de la musique. L’oreille externe capte les ondes sonores et les canalise vers le tympan, qui vibre à son tour et transmet ces vibrations à l’oreille moyenne. Celle-ci amplifie les sons et les transmet grâce aux osselets à l’oreille interne, où se trouvent les cellules ciliées. Ces cellules sont responsables de la conversion des vibrations mécaniques en signaux électriques qui seront transmis au cerveau.
Notre audition est donc un processus complexe et d’une extrême précision, qui nous permet de percevoir une large gamme de fréquences et d’intensités sonores.
Les aires de l’audition et le traitement cérébral
Les aires auditives sont les régions du cerveau impliquées dans le traitement des sons.
Elles sont situées dans les lobes temporaux, de chaque côté du cerveau. Les sons sont captés par l’oreille et transmis au cerveau via le nerf auditif. Dès leur arrivée dans les aires auditives, les sons sont analysés et interprétés par des neurones spécialisés. Les informations sont ensuite traitées et intégrées à d’autres informations sensorielles pour donner un sens à ce que nous entendons.
Ce processus complexe permet à notre cerveau de distinguer les différentes fréquences, intensités et sources sonores. Les aires auditives sont également impliquées dans la mémorisation des sons, ce qui nous permet de reconnaître des voix ou des mélodies familières.
Chez certaines personnes, ces aires peuvent être altérées, causant des troubles auditifs tels que la surdité ou des difficultés de compréhension de la parole.
En somme, les aires auditives sont essentielles pour notre perception et notre compréhension du monde sonore qui nous entoure.
L’audiogramme
L’audiogramme est un test qui permet d’évaluer les performances auditives à différentes fréquences. Le résultat est une ligne qui indiquent le seuil de perception du patient en décibels (dB) pour chaque fréquence testée. Les fréquences graves sont représentées à gauche du graphique et les fréquences aigues à droite.
Sur la figure, les lignes qui s’incurvent, indiquent une perte auditive dans les aigues, tandis que celles qui restent près du haut du graphique indiquent une bonne conservation de l’audition.
L’audiogramme est un outil essentiel pour diagnostiquer les problèmes d’audition et déterminer le type et le degré de perte auditive d’une personne.
La presbyacousie
La presbyacousie est un trouble auditif lié au vieillissement naturel de l’oreille interne. Il se caractérise par une diminution progressive de l’audition, principalement dans les fréquences aigues. Ce phénomène est dû à une usure naturelle des cellules sensorielles de l’oreille interne et à une perte progressive de la capacité à entendre certains sons. Sur la figure nous voyons des profils presbyacousiques et leur évolution statistique en fonction de l’âge.
Les personnes atteintes de presbyacousie ont souvent du mal à suivre une conversation dans un environnement bruyant, à entendre les sons de faible intensité ou à distinguer les mots prononcés par des voix féminines ou des enfants. Il affecte également les musiciens et les mélomanes pour l’écoute de la musique. Bien que ce trouble auditif ne puisse pas être guéri, il peut être pris en charge grâce à des appareils auditifs et des techniques de communication adaptées.
Il est donc important de consulter un médecin en cas de troubles auditifs afin de bénéficier d’un traitement adapté et de continuer à profiter pleinement de leur vie sociale et du plaisir de l’écoute musicale sous toutes ses formes.
L’audition au service de la musique
L’origine de la musique
Vu dans la littérature
(…) Angus nous indiqua un endroit où nous poster. Au bout d’une demi-heure le vent a commencé à s’engouffrer dans la vallée depuis le haut du col méridional gagnant progressivement en force (…)
C’est alors que des sons qui semblaient jaillir de grandes orgues géantes nous ont brusquement engloutis.
(…/…)
Les sons sortaient de nulle part et accentués par la réverbération provoquée par le lac et les montagnes environnantes, ils masquaient le paysage sonore naturel (…)
Au bout d’un moment Angus s’est remis lentement debout, il nous a fait signe de nous lever et de le suivre jusqu’à la berge du ruisseau.
Alors seulement nous avons compris (…)
Devant nous se dressait un champ de roseaux de différentes longueurs que le vent et le mauvais temps avaient brisés au fil des saisons.
En oscillant dans le vent, ceux dont la cime était ouverte émettait un son retentissant à mi-chemin entre les grandes orgues et une gigantesque flûte de pan.
(…) Angus tira un couteau de la gaine suspendue à sa ceinture (…) il choisit et coupa un tronçon de roseaux, y perça quelques trous, fit une entaille et se mit à jouer.
Après avoir interprété une courte mélodie il se tourna vers nous et d’une voix posée nous dit : « vous savez maintenant d’où vient notre musique. C’est de là aussi que vient la vôtre. »
« Le Grand Orchestre des Animaux » B. KRAUSE
Naissance de la pratique musicale
La musique est une activité humaine gratuite. Cette activité n’a pas de nécessité vitale comme de boire ou de manger. Mais depuis la nuit des temps, l’homme à jouer avec les sons en utilisant sa voix ou des instruments et en articulant par des rythmes.
La musique est apparue progressivement probablement pour imiter la nature, le vent, les oiseaux comme un mélange de pulsation et de jeux sonores harmoniques ou non. Les instruments à percussions ont, dès leur apparition, été associés à la danse. Mais ils ont également occupé une fonction sociale, symbolique forte et ils ont été dès l’origine investis de pouvoirs magiques et religieux.
Les pratiques profanes et religieuses ont coexisté et elles se retrouvent encore de nos jours dans la musique populaire et dans la musique classique qui n’est autre que la descendante de la musique religieuse.
Elle présente deux aspects indissociables :
- Un premier aspect physique qui se matérialise dans les phénomènes de résonances des cordes, des tuyaux d’où leur utilisation pour fabriquer les instruments de musique. Ce phénomène permet de mettre en évidence la dimensionénergétique de la musique et de faire le lien avec les premières gammes musicales.
- Un second aspect plus psycho-physiologique qui fait qu’elle est considérée comme le langage des émotions et que c’est probablement la raison pour laquelle même si elle n’est pas vitale comme de boire ou de manger elle est pratiquée par l’humanité toute entière.
Les origines : la résonnance naturelle des corps sonores
A l’origine de la musique il y a un phénomène physique bien connu que l’on appelle la résonnance naturelle des corps sonores.
L’étude de la corde tendue permet de mettre en évidence et de comprendre ce phénomène. Lorsqu’une corde est écartée de sa position d’équilibre puis libérée, elle se mets à vibrer à une certaine fréquence qui est fonction de sa masse, de sa tension et de sa longueur. L’énergie libérée va se propager simultanément dans l’air et dans la corde elle-même.
De la physique à la musique
Avec cette expérience de la corde vibrante et l’apparition mécanique des vibrations harmoniques (due à la réflexion) nous sommes prêt à faire le lien avec la musique.
La vibration de la corde est un mouvement vibratoire audible. Nous entendons la fréquence fondamentale f0 de la corde (fig A) mais également un certain nombre de vibrations harmoniques f1,f2,f3… 5 (fig B,C,D) produites par le régime stationnaire qui s’est établi entre les points de fixation de la corde.
Avec un petit apprentissage l’oreille humaine est capable d’entendre entre 3 à 4 harmoniques et jusqu’à 7 pour les musiciens les plus doués. C’est entre autre, cette compétence de l’oreille qui est à l’origine de la pratique musicale au cours de l’histoire de l’humanité.
La théorisation de la musique
Les grecs ont été les premiers à théoriser la musique. Grands adeptes des mathématiques, ils ont modélisé la musique sous la forme de proportion, de rapport de nombre. Selon eux, les notes émises par la vibration d’une corde répondaient à un système de proportions idéales comme la nature toute entière.
Et de fait, ils ont montré que si l’on réduisait la corde selon des proportions justes on obtenait bien les notes perçues. Ainsi est apparue la gamme pythagoricienne, basée sur le cycle des quintes qui a été utilisée jusqu’à la Renaissance pour écrire la musique et construire les instruments.
Ecole pythagoricienne : des mathématiciens-musiciens
Ils ont modélisé les harmoniques successives pour en faire un système de proportions qui correspond aux notes de la gamme.
De la résonnance naturelle à la gamme chromatique
Pour faciliter la pratique collective et pallier aux légers « désaccords » des harmoniques naturelles, la gamme chromatique a été créée avec douze intervalles égaux entre eux. Elle est devenue la gamme de référence dans la musique occidentale.
Réglage de l’Aide
Auditive pour
l’écoute de la musique
Témoignages des audioprothésistes
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